Source : "Tout en Un,
encyclopédie des connaissances humaines".
© Librairie Hachette 1921.
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Tout français âgé de 21 ans est majeur ;
il a, s'ils ne lui ont été enlevés par une décision judiciaire, la jouissance de
ses droits civils ; néanmoins jusqu'à l'âge de 30 ans il doit, pour se marier,
demander l'assentiment de ses parents, par acte notifié par notaire, sauf à
passer outre après 15 jours.
Cette condition n'est pas imposée pour un
second mariage (Loi du 9 août 1919).
Les mineurs ou les interdits ne peuvent
passer les actes qui les intéressent que dans les conditions ci-dessous
indiquées. Les actes qu'ils passent en dehors de ces conditions sont nuls ; la
nullité peut en être demandée pendant toute la durée de leur incapacité et
pendant les dix ans qui suivent ; dans ce cas celui qui a traité avec eux doit
restituer ce qu'il a acquis de l'incapable et ne peut réclamer ce que lui-même a
fourni que s'il prouve que l'incapable en a retiré un profit utile.
Celui qui a moins de 16 ans ne peut faire
aucun acte valable ; le mineur de 16 à 21 ans peut disposer d'une partie de ses
biens par testament : le mineur de 15 ans ou de 18 ans, suivant le sexe, peut se
marier avec l'autorisation de ses parents ou (après leur mort) du conseil de
famille, et avec la même assistance il peut faire par contrat de mariage toutes
les stipulations que pourrait faire un majeur. Tous les autres contrats lui sont
interdits, ils sont faits pour lui par son tuteur.