• Jeudi 16 juillet 2009.

Ça y est, c'est le grand jour ! On part à 7h de la maison et c'est le coeur léger que l'on quitte notre quotidien confortable. Le soleil est déjà levé, le ciel est bleu, le sac à dos est lourd et les muscles sont engourdis. Mais peu importe, des millions de gens avant nous ont réussi ce périple et y ont trouvé "quelque chose", ce qui nous motive. Si le pèlerinage est un remède, nous sommes dans la salle d'attente puisque n'ayant pas encore notre Créanciale (passeport du pèlerin) nous ne sommes pour l'instant que de simples marcheurs. Après 3 ou 4 Kms, on remarque un jeune chevreuil dans un champ de blé. Il traverse le chemin une centaine de mètres devant nous. Les kilomètres défilent doucement, on croise des lapins, on entend des oiseaux, bref, on chemine.

À 11h30, on a parcouru 14 Kms, on s'arrête peu après Germigny, au bord de l'Armançon, pour manger nos salades composées. Il commence à faire chaud. Après le repas, on trempe nos jambes dans la rivière. Ça fait du bien. Ensuite, on s'accorde une petite sieste puis à 13h, on repart. Il fait très très chaud (34° sous abri). A la sortie de Chéu, on fait une pause au cimetière pour ravitailler en eau fraîche car celle qui est dans nos poches à eau devient peu à peu imbuvable à mesure qu'elle chauffe.

La fin du parcours est pénible à cause de la chaleur, monotone aussi en raison de 2 lignes droites de 3 Kms chacune entrecoupées d'un virage. Julie se plaint beaucoup de ses jambes et Florence de ses pieds, sans doute à cause du goudron qui échauffe exagérément les plantes des pieds. On arrive enfin à Ligny le Châtel, il est 17h. On téléphone à Mamée (ma maman) pour qu'elle vienne chercher les 2 filles car elles ne se sentent pas le courage de continuer. Je suis quand même fier d'elles car cette étape était difficile en raison de la chaleur et elles sont allé au bout malgré les souffrances. En attendant que maman arrive de Sens, nous allons au camping municipal (bon accueil), on prend une bonne douche (bouillante sans possibilité de régler quoi que ce soit), et on monte la tente en prenant soin de bien la fixer au sol car le département est placé en alerte rouge par Météo France à cause des orages. D'ailleurs, on va les subir une bonne partie de la nuit, tonnerre, éclairs, pluie diluvienne et vent violent. Nous ne sommes pas très rassurés car ça secoue très fort par moments, mais on réussit quand même à dormir.

Camping : 13 euros (1 tente ; 3 personnes).