Contenu du livret militaire délivré à mon grand-père, Gaston Berry, lors de son service militaire en 1927.
OBSERVATION IMPORTANTE.
Le livret doit être
conservé avec le plus grand soin.
Il est expressément recommandé aux hommes de garder leur
livret, même après avoir accompli le temps de service légal.
L'homme dans ses foyers est tenu de représenter son livret à
toute réquisition de l'autorité militaire, judiciaire ou civile.
L'homme qui perd son livret doit en faire immédiatement la
déclaration au commandant de la gendarmerie de sa résidence.
Dispositions de la
loi du 1er avril 1923
sur le recrutement de l'armée applicables aux hommes
dans leurs foyers.
Tout homme des
réserves, à la naissance d'un enfant, passe de droit dans la classe de
mobilisation dont le millésime est inférieur de deux unités à celui de sa classe
normale de mobilisation.
Tout réserviste, père de quatre enfants vivants, passe, de
droit et définitivement, dans la 2è réserve. Les pères de six enfants vivants
sont et demeurent affectés à la dernière classe de la 2è réserve.
Toutefois, ces dispositions n'entraînent aucune réduction
dans la durée totale des obligations militaires (art.58 de la loi).
Pour recevoir application de ces dispositions, se présenter à
la mairie de sa résidence et justifier de ses charges de famille.
Changements de domicile ou de résidence. Voyages.
Tout homme lié au service est astreint, s'il se déplace, aux obligations suivantes :
1° S'il change de
domicile ou de résidence, il fait viser, dans le délai d'un mois, son livret
individuel par la gendarmerie dont relève son nouveau domicile ou sa nouvelle
résidence. (Les changements d'adresse dans les villes de plus de 5000 habitants
sont considérés comme changements de résidence.)
2° S'il se déplace pour voyager pour plus de deux mois, il
fait viser son livret avant son départ, par la gendarmerie de sa résidence
habituelle.
3° S'il va se fixer à l'étranger, il fait viser son livret
avant son départ et à son arrivée il doit prévenir l'agent consulaire de France
le plus voisin, qui lui donne récépissé de sa déclaration.
A l'étranger, s'il se déplace pour changer de résidence, il
en prévient, au départ et à l'arrivée, l'agent consulaire de France, qui en
informe le Ministre de la Guerre.
Lorsqu'il rentre en France, il se conforme aux prescriptions
du paragraphe 1er ci-dessus.
Les hommes qui sont conformés aux dispositions qui précèdent
ont droit, en cas de mobilisation ou de rappel de leur classe, à des délais
supplémentaires pour rejoindre, calculés d'après la distance à parcourir.
Allocations pour soutiens de famille.
En vue d'obtenir cette allocation, l'homme appelé à accomplir une période devra adresser, avant le 15 décembre de l'année précédente, au Maire de la commune où il réside, une demande dont il lui sera donné récépissé.
Demandes diverses.
Toutes les demandes
formulées par les hommes des réserves dans leurs foyers, sauf les demandes
d'allocation à titre de soutien de famille, qui sont remises au Maire, sont
adressées à l'autorité militaire par l'intermédiaire de la gendarmerie de leur
résidence.
Les demandes ayant pour objet, soit le choix de la date de
convocation pour une période dans l'année même de l'appel, soit l'obtention d'un
avancement d'appel dans l'année même de convocation, soit l'obtention d'un
changement de série, peuvent être envoyées directement aux chefs de corps.
Hommes en résidence à l'étranger.
Tout homme fixé ou voyageant à l'étranger et ayant fait les déclarations prescrites par la loi, est, sans qu'il ait à produire une demande à l'autorité militaire, considéré comme bénéficiant de l'ajournement des périodes d'exercices jusqu'à sa rentrée en France, s'il se trouve en Europe, et, s'il se trouve hors d'Europe, dispensé des périodes accomplies pendant son séjour à l'étranger par les hommes de la classe de mobilisation à laquelle il appartient.
Réforme.
Les hommes qui se
croient susceptibles d'être réformés ou versés dans le service auxiliaire
doivent en faire la déclaration à la gendarmerie de leur résidence, sans
attendre les appels ou l'ordre de mobilisation.
Ils sont ensuite convoqués devant une commission de réforme.