(Source : Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies... . publ. sous la dir. de Paul Joanne, Hachette, 1890. in-fol.)

Agriculture.

    Le tableau suivant résume la répartition des terres cultivées en céréales, en 1852 et en 1892 :

    De 223 263 hect. en 1852, la superficie cultivée en céréales est passée à 226 165 en 1862, à 226 836 en 1882, et à 215 723 en 1892. Il y a donc peu de changements, sauf en ce qui concerne le méteil, dont la culture a diminué des deux tiers.

    Voici la même comparaison pour les autres principales cultures :

    Les prairies artificielles occupaient, en 1852, 69 553 hect. ; en 1862, 70 945 hect. ; en 1882, 56 855 hect., dont 47 778 en trèfle, 5 183 en sainfoin, 3 307 en luzerne et 587 en mélanges de légumineuses. Lors de la dernière enquête décennale agricole, en 1892, on a relevé 57 105 hect. de prairies artificielles, se répartissant comme suit :

    Si l'on compare les statistiques de 1852 et de 1892, on pourra constater que les étendues consacrées aux cultures fourragères vertes ont passées de 109 516 hect. à 167 534 en 1882, et à 174 963 en 1892 avec un accroissement très remarquable de 65 447 hectares.
    Voici le relevé, d'après les recensements de 1852, 1862 et 1892, de la population animale :

    Le dép. de la Seine-Inférieure n'appartient pas à la zone de la vigne ; par contre les plantations de pommiers à cidre y sont considérables. Il n'est pas de ferme, si petite qu'elle soit, qui n'ait son verger ; les pommiers abondent, d'autre part, dans les herbages, dans les champs, et en bordure, sur les routes et chemins. La statistique de 1882 accusait 39 750 hect. en vergers ; la production moyenne du cidre pendant les dix dernières années a été de 985 000 hectolitres. Le cidre est la boisson générale ; son eau-de-vie, désignée sous le nom de "calvados", est également produite en grande quantité, et fait, comme le cidre, l'objet d'un commerce actif, dans lequel se mêle un peu la contrebande, grâce à la complicité de certains bouilleurs de cru qui préfèrent ne pas payer l'impôt sur l'alcool. La récolte des pommes et des poires est évaluée pour la statistique de 1892 à 4 091 000 hectolitres pour 14 700 000 fr. ; celle des autres fruits est peu importante : néanmoins on l'a estimée, à la même époque, à 7 201 hectolitres pour les pommes et poires autres qu'à cidre, à 714 hectolitres pour les pêches et les abricots, à 8 338 hectolitres pour les cerises, etc.

    La population agricole adulte a éprouvé, de 1862 à 1892, les modifications suivantes :

    Aux mêmes dates, les exploitations se répartissaient comme il suit (en 1862, on a pas recensé celles d'une étendue inférieure à 1 hect.) :

Récolte de 1897.

Animaux de ferme (1897).

Produits des animaux :