Ancêtres de Olivier, Sébastien et Julie LEFEBVRE

Notes

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5013632. Robert Ier DE COURTENAY.

Seigneur de Champignelles, de Château-Renard en partie, de Charny, de Conches, de Nonancourt, de Mehun-sur-Yèvres, de Selles, de Chantecoq, de Cloyes, de Baillet, & de Vermanton, bouteiller de France, second fils de PIERRE de France I. du nom, seigneur de Courtenay, confirma en 1197. avec l'approbation de ses deux frères Pierre comte de Nevers et Guillaume de Courtenay, les biens faits par leur père à l'abbaye de Fontaine-Jean ; fut en 1204. caution avec son frère aîné Pierre comte d'Auxerre, de la promesse qu'Alix comtesse d'Angoulême leur soeur, fit au roy Philippe Auguste son cousin, de ne rien faire contre les intérêts du royaume, et qu'elle n'envoyeroit pas en Angleterre sans son sceu. L'année suivante étant à Charny, il donna aux moines des Eschalis onze arpens de prez sur la rivière de Duchi, près de Château-Renard, & quarante livres pour acheter d'autres prez ou fonds, & racheter l'aumône de dix livres de rente que son père leur avoit constitué. L'an 1214. au mois de février le roy Philippe Auguste régla le différend que son très-cher & fidèle cousin Robert de Courtenay avoir avec les moines de Bourgueil au sujet de ses hommes de Nonancourt : l'acte s'en voit ès titres de l'abbaye de Bourgueil dans le sac du prieuré de Coudre diocèse d'Evreux. Au mois d'avril 1223. Simon, archevêque de Bourges, ratifia en qualité de seigneur féodal de Mehun-sur-Yèvre, le don que Robert de Courtenay, seigneur de Mehun, avoit fait à l'église de Bourges du consentement de Mahaud sa femme, de douze livres de rente annuelle payables sur les revenus de Mehun, pour l'entretien d'un cierge qui doit brûler nuit & jour devant le corps du bien-heureux Guillaume archevêque de Bourges son oncle, dont l'acte est dans le trésor des archives de cette église. L'année suivante le roy promit à Hugues de Lezignem, comte de la Marche, que s'il arrivoit quelque différend entre lui & ce comte, au sujet des régales de l'évêché de Limoges, il s'en tiendroit à ce qu'en ordonneroient Enguerrand de Coucy, Robert de Courtenay, bouteiller de France, & Mathieu de Montmorency, connêtable de France. En 1227. il reconnoit que G. comte de Nevers & de Forêz & M. comtesse son épouse, lui ont donné en accroissement de ce qu'il tient d'eux en fief, la forêt Lorant et ses appartenances. L'histoire des Albigeois chap. 48. 49. & 50. apprend qu'il se trouva à la guerre faite contre ces Hérétiques en 1210. & au siège de Lavaur. S'étant embarqué pour passer en Angleterre, à dessein de secourir Louis de France son cousin, il fut arrêté prisonnier le 24. août 1217. & mis en liberté 19. ou 20. jours après. Depuis il fut pourvû de la charge de bouteiller de France par le roy Louis VIII. en 1223. jura avec les autres princes du sang, & autres grands du royaume le 8. novembre de la même année, d'observer l'ordonnance faite par le roy contre les Juifs ; le suivit en 1224. au voyage de Poitou ; se trouva aux prises de Niort, de S. Jean d'Angely & de la Rochelle, puis se rendit en Languedoc au commencement de juin 1226. & servit à la réduction de cette province, & au siège d'Avignon. Il rendit aussi des services fort  considérables au roy S. Louis ; prit les armes contre Thibaud IV. du nom, comte de Champagne en 1229. & se trouva à l'assemblée tenuë dans l'abbaye de S. Denys en 1235. contre les entreprises des prélats pour leur juridiction. Deux ans après il fonda l'abbaye de Beauvoir proche de Mehun en Berry pour des religieuses de l'ordre de Cîteaux ; affranchit par acte du mois de juin 1239. tous les biens que l'abbaye de la Noë au diocèse d'Evreux possédoit, relevant de la terre de Conches ; à condition que les religieux de ce monastère feroient à perpétuité son anniversaire & celui de M. sa femme ; fit don avec elle au mois d'août de la même année, de cent sols tournois de rente sur leur terre de Charny à Suin un de leurs domestiques ; mourut peu après en la Terre - Sainte, au secours de laquelle il étoit passé la même année 1239. Son fils Pierre de Courtenay confirma par acte de l'année 1240. ce que feu Robert de courtenay, bouteiller de France son père, avoit fait en faveur de l'abbaye de la Noë. Ces trois pièces extraites d'un ancien cartulaire d'Artois conservé en la tour des chartes de la chambre des comptes à Lille en Flandres, nouvellement communiquées par M. Godefroy, garde des titres, de ladite chambre.

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Armes sur la grange du château de Presque


Armes sur le château de Presque

 

Notes sur la famille de BONAFOS, BONNAFOS, BONNAFAU.

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La maison & seigneurie de Presque, paroisse de S. Médard, châtellenie de S. Céré, ressort de la sénéchaussée de Martel dans la vicomté de Turenne, et l'unique qui ait haute, moyenne et basse justice, sont des nobles de la province du Quercy dès l'an VIII du règne de Lothaire et de grâce 962, ainsi qu'en fait foy un titre qui se conserve dans l'abbaye de Beaulieu-en-Limozin, et qui se trouve imprimé dans l'histoire d'Auvergne et de Turenne, par M. Justel :

"Deux frères, Bernard & Gerbert prétendaient chacun devoir être seul possesseur de l'église et de la terre de Presque en Quercy. Ils se présentèrent dans l'église de St Sernin de Toulouse devant le comte Raymond III leur souverain pour faire valoir leurs prétentions. Le Comte et son Conseil, après avoir examiné les pièces du procès, déclarèrent que les raisons apportées  de part et d'autre étaient d'égale valeur et ordonnèrent que les deux frères choisissent deux habiles champions qui se battraient à leur place afin que Dieu manifestât la vérité. Les deux champions ayant soutenu le combat avec un avantage égal depuis la deuxième heure de l'après-midi jusqu'au coucher du soleil, le Comte, son Conseil et les assistants furent d'avis que puisqu'il n'y avait pas de vainqueur, l'église de St Médard et la terre de Presque n'appartenait à aucun des deux frères et leur proposèrent de céder l'une et l'autre au monastère de Beaulieu en Limousin, ce à quoi ils consentirent".
 

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Le premier titre du nom de Bonnafos est de l'an 1230, par lequel il parait que Raymond IV, vicomte de Turenne, donna cette année à fief noble la terre de Teyssieu à Pierre et Bertrand de Bonnafos, chevaliers. L'un ou l'autre pourrait être père d'Armand de Bonnafos 1er du nom, seigneur de Presque, duquel tous les autres descendent sans avoir fait de branches considérables jusqu'à Antoine qui, ayant pris femme dans une des plus nobles maisons du diocèse de Sarlat, en 1496, entre autres enfants, en eut deux qui eurent postérité, l'aîné desquels continua celle des seigneurs de Presque, et Jacques de Bonnafos, le puîné, s'étant marié dans le Berry avec une proche parente d'Antoinette de Châteauneuf, baronne de Luçay, y fut chef et donna commencement à tous ceux de ce nom qui s'étant enfin multiplié en diverses branches, furent maintenus par arrêt de la cour des Aydes de Paris l'an 1662 dans les privilèges et exemptions attribués à la noblesse, ce qui fut encore confirmé à la recherche des faux nobles en 1669, et en dernier ressort par arrêt du Conseil privé l'an 1670.
 

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Un des membres de cette famille, Hugues Bonafos (de Teyssieu) figure dans une des frises de la Vè salle des croisades du musée de Versailles, en vertu d'un acte conservé à la Bibliothèque Nationale qui rappelle une donation faite en Palestine en 1253 par Raymond vicomte de Turenne à Hugues Bonafos qui l'avait accompagné à la croisade de 1248.
 

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L'armorial de la Noblesse de France, publié par d'Auriac et Acquier, indique comme ayant été interrogés parmi les Chevaliers du Temple par l'évêque de Clermont, Estienne de Bonnafos de Tallende en 1309, et Pierre de Bonnafos de Tallende dans les procédures de Paris de 1310 à 1312.

(Merci à M. Guenais qui m'a transmis ces notes, obtenues auprès de M. Salignac, ancien propriétaire du château de Presque)

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