Ancêtres de Olivier, Sébastien et Julie LEFEBVRE

Notes

horizontal rule


D'or à trois tourteaux de gueules, 2 et 1.

626704. Jean II DE COURTENAY-CHAMPIGNELLES.

Seigneur de Champignelles, de St Briçon, de la Motte-lez-Champignelles & de Bléneau, reçut en don de Jean de Châlon ; comte d'Auxerre & de Tonnerre, & sire de Rochefort, la portion que celuy-cy avoit ou pouvoit avoir ès terre de la Motte-lez-Champignelles, & de Villeneuve-des-Genets, à cause de feuë Mahaud de Courtenay, comtesse de Chietti sa cousine ; & dans cet acte qui est du mardy après la fête de S. Clément 26. novembre 1308. ce comte le nomme fils aîné de son très-cher neveu monseigneur Jean de Courtenay, sire de Champignelles & de S. Briçon : il est scellé du sceau du comte, où il paroît à cheval, son écu & les caparaçons du cheval chargez d'une bande. Il fit en 1312. la foy-hommage de la seigneurie de Marcheville à l'évêque de Chartres, pour les enfans de Gilles de Melun, seigneur de la Salle, de Marcheville & de la Loupe ; et de N.... de Sancerre sa tante, & lui au roy de celle de Champignelles en 1316. & encore de celle de S. Briçon au comte de Sancerre le vendredy après la fête de tous les Saints 1327. Il plaidoit au parlement contre Estienne de Chamlay, seigneur de Tannerre au mois de may 1333. & mourut l'année suivante le dimanche 14. décembre, selon le martyrologe de l'abbaye de Notre-Dame de Soissons ; peut-être faut-il lire 4. qui étoit un dimanche, au lieu de 14. qui étoit un mercredy.

Précédent

horizontal rule

626708. Jean DE L'HOSPITAL.

Clerc des arbalestriers, seigneur de Montignon & de Ouzoüer-le-Vougis, est qualifié neveu & lieutenant de François de l'Hôpital, clerc des arbalestriers du Roy, dans un acte par lequel il reconnut devoir à Jehan l'Anglois, maître des garnisons du Roy 40. livres : il est datté du 20. mars 1338. scellé d'un sceau en cire rouge, sur lequel paroît un coq, avec une bordure engrêlée, supports deux sauvages, & l'écu posé sur un sauvage. Il fut naturalisé par lettres du 26. septembre 1349. Charles, fils aîné du Roy, régent le royaume, duc de Normandie, & Dauphin de Viennois, depuis roy Charles V. du nom, lui donna au mois d'octobre 1358. la terre et seigneurie des Allueux en Palluel, mouvante du château de Crevecoeur en Brie en échange d'une rente de 200. livres qu'il prenoit sur le trésor dès le 11. septembre 1350. Il fit hommage au Roy des biens qu'il avoit eus de François de l'Hôpital son oncle, & avoit donné quittance le 19. août 1356. en qualité de clerc des arbalestriers du Roy à Nicolas Fournier, receveur général des subsides, de 500. l. elle est scellée d'un petit sceau en cire rouge sur lequel paroît. Il fut depuis trésorier du duc d'Anjou en 1367. & trésorier de France en 1369. La même année le Roy lui remit tout ce que son oncle & lui pouvoient devoir, en demeurant quitte avec lui de ce qui leur pouvoit être dû. L'année suivante ce prince le gratifia d'une somme de quatre mille francs d'or pour lui aider à marier une de ses filles. Il étoit mort le 23. décembre1376.

Précédent

horizontal rule

622702. Jean Le PRESTRE, chancelier de Charles, duc d'Orléans.

Ce magistrat appartenait à une ancienne famille établie à Orléans au moins depuis le milieu du XIVe siècle. Ses armes : « D'azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux besans " d'or, et en pointe d'une couronne de même », sont identiques à celles des Le Prestre de Vauban. Bien que se prétendant issue d'un Leprestre, vicomte du Perche vers la fin du XIVe siècle, il est fort possible que cette famille n'eût, en réalité, que des origines extrêmement modestes. Certains la faisaient remonter tout simplement à un pâtissier de la paroisse de Saint-Pierre-en-Sentelée, vivant en 1387, et assuraient qu'elle était de même souche que d'autres Le Prestre ou Leprestre, également Orléanais, dont l'un, Jacquet Le Prestre, était dans la première moitié du XVe siècle, et notamment de 1405 à 1436, Valet de ville (Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1700, t. II, p. 34, A. 1968, Liasse. — Inventaire sommaire des Archives communales antérieures à 1790, p. 89, CC. 541. Registre; p. 90, CC. 542. Registre; p. 93, CC. 546. Registre; p. 95, CC. 547. Registre; p. 101, CC. 554. Registre; p. 138, CC. 050. Registre; p, 140, CC. 654. Registre. — Journal du siège d'Orléans, par P. Charpentier et Ch. Cuissard, pp. 210 à 398; et dont l'autre Guillot ou Gilet Le Prestre était également d'assez petite condition. On le voit, en effet, chargé par la Municipalité orléanaise de diverses missions peu considérables, dont l'une à Blois, et condamné, vers 1420 ou 1427, pour refus de faire le guet (Inventaire sommaire des Archives communales antérieures à 1790, p. 90, CC. 542. Registre; p. 91, CC. 544. Registre; p. 97, CC. 549. Registre).

Jehan Le Prestre, nous dit le chanoine Hubert dans ses Généalogies orléanaises (t. VI, folio 157, et t. VII, folio 159), était fils de Michel Le Prestre, notaire royal à Orléans, et de Anne Poirier (1), dame de la Main-ferme. Il avait épousé Marguerite de Sanxerre, fille de Jean de Sanxerre (2), notable bourgeois d'Orléans, et de Jeanne Aubelin (3), et possédait du chef de sa mère le fief de la Main-ferme (4), et du chef de sa femme celui de Liffermeau (5), en Beauce.

Il paraît avoir, vers 1415 ou 1410, demeuré à Orléans, dans le Retour de Saint-Benoist (Arch. commun., p. 5). Nous le voyons, vers 1415 ou 1416, étudiant de l'Université d'Orléans ; il semble avoir été alors émancipé par sentence de la Prévôté d'Orléans. (Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, t. II, p. 47, A. 1995. Registre.) Il succède dans la Prévôté d'Orléans au brave Alain du Bey, décédé dans la nuit du 16 au 17 mars 1429, et il occupe cette charge importante durant près de vingt-cinq ans (1429-1454), sauf un court intervalle de la Saint-Jean-Baptiste 1441 à celle de 1443 (v. st.) durant lequel il aurait été remplacé d'abord par Girard Boillève, puis par Loys Tarenne (ou Garenne), mais il fut renommé « de grâce spéciale » par lettres du Duc d'Orléans, données à Poitiers, le 10 juin 1443 et il fut réinstallé le 23 juillet 1443 (v. st.) Toutefois la Prévôté de Girard Boillève qui n'est mentionnée ni dans la liste des Prévôts donnée par HUBERT, Histoire de l'Orléanais, t. II, p. 42 (Biblioth. municip. M), ni surtout, dans les lettres ducales du 19 août 1441 (v. st.) conférant la Prévôté à Loys Tarenne (Archives Départementales, Registre coté A. 1087, n° 1 : Offices domaniaux de la Châtellenie d'Orléans, folios 79), 81 à 85 recto et verso), ne nous paraît pas bien authentique. Girard Boillève ne figure comme Prévôt que dans la Table chronologique des Prévôts d'Orléans de Jousse (Bibl. municip. M, pièce 112). Il touchait, en qualité de Prévôt 91 livres, 5 sols parisis par an (Départ, t. II, p 53, A. 2010. Registre). Il prend part à la défense intérieure de la ville, contre l'Anglais, organise des distributions de vivres à la garnison (AMICIE DE VILLARET, Campagne des Anglais dans l'Orléanais, etc., p. 138) ; il ordonnance, en 1438-1439, le paiement d'une partie des frais du siège (PAUL CHARPENTIER et CHARLES CUISSARD, Journal du siège d'Orléans, pp. 209 et suiv.). Au mois de décembre 1431, il se rend auprès du Roi à Paris, afin d'empêcher la translation de l'Université d'Orléans à Poitiers (Inv. somm. des Archives départ., t. II, p. 78, A. 2157. Liasse). Vers l'année 1448, il reçoit, conjointement avec Michelet Filleul, Estienne le Fuzelier et Guillaume Doulce, les comptes de Robin Baffart, « commis à la Recette du domaine du duc d'Orléans », aux appointements de 100 livres tournois (Archives départementales, t. I, p. 248, et t. II, p. 6, A. 1806. Registre.) Dès 1450, il prend le titre de « Gouverneur général des finances du duc d'Orléans » (Archives départementales, t. II, p. 58, A. 2048. Liasse) ; cependant, d'après le chanoine Hubert, copié par Le Maire (p. 408), ce n'est qu'en 1454 qu'il devient Trésorier-général des finances du duc d'Orléans, titre qu'il échange plus tard pour celui de Chancelier. Il vivait encore en 1478, et ne paraît pas avoir laissé d'héritier mâle; ses quatre filles entrèrent par mariage dans les familles de Saint-Mesmin, Acarie, Compaing et de Mareau.

Précédent

horizontal rule