De BEAUFFREMETZ :
Des nobiliaires disent que cette maison est issue des anciens seigneurs de Wavrin, dont un cadet aurait pris le nom de la terre de Beauffremetz dans la châtellenie de Lille. Elle possédait depuis 1650 la baronnie d'Esnes, terre-pairie du Cambrésis, et avait reçu le titre de marquis en 1723. Elle a fourni des officiers de distinction, et plusieurs de ses rejetons sont entrés dans les chapitres nobles des Pays-Bas. Elle s'est alliée aux familles de Bercus, de Béthune, de Croix de Heuchin.
Armes : d'azur, à l'écusson d'argent, accompagné de trois merlettes d'or, rangées en chef.Artois et Picardie, généralité d'Amiens / dressé [sous la dir. de C. d'Hozier] par les ordres de Louis XIV, 1696-1710 ; publ. d'après les manuscrits de la Bibliothèque impériale par M. Borel d'Hauterive,.. page 426.
Église Saint-Sauveur - Lille :
Église d'Herlies :
19584. Charles De QUINQUET.
"Les gouverneurs de province reçurent l'ordre de faire des tournées générales, de convoquer dans chaque ville tous les gentilshommes du ressort, pour leur faire prêter serment de fidélité au roi et amener les protestants à faire abjuration ; moyennant quoi, on promettait de les laisser libres et en sûreté. Le duc de Guise, gouverneur de Champagne, était pour cette mission à Sens le 15 décembre 1572. Il y faisait arrêter quelques gentilshommes. Six d'entres eux, pour être rendus à la liberté, signaient ce jour-là une profession de foi catholique. C'étaient Charles de Quinquet, seigneur de la Vieille-Ferté et de la Chaisne ; Pierre de Dissey, seigneur de Valuy ; Pierre de l'Abbaye, seigneur de Chaumot ; Edme de Pontville, seigneur du Châtelet et des Essarts ; Pierre de Romainvilliers, seigneur d'Ismainville ; et Jean de Tancque, seigneur de Saint-Jean".
Ambroise Challe - Histoire des guerres du Calvinisme et de la Ligue dans l'Auxerrois, le Sénonais et les autres contrées qui forment aujourd'hui le département de l'Yonne - Tome I, page 311.
Testament de Claude de Cornillat, femme de Michel du Lys, seigneur de Choulot.
Ce jour d'huy, sixiesme jour de juillet l'an mil cinq cens cinquante six, nous Renon Merlin, prevost de la justice de Sixchamps, estans en l'hostel de noble homme Michel de Lys, ung de messieurs dudict Sixchamp, ou avons esté mandé par ledit seigneur, avons esté mené en sa chambre, en laquelle, dedans ung lict en presence du notaire et tesmoings soubzcriptz s'est trouvée damoiselle Claude de Cornillat, femme dudict seigneur de Lys, estant malade, et en la presence de sondict mary, desdictz notaire et tesmoings soubzcriptz nous a remonstré qu'elle vouloit passer par escript le contract de son testament et ordonnance de dernière volunté, nous requerant la vouloir auctoriser en justice, et luy bailler pouvoir et puissance de ce faire.
En enthérinant la quelle requeste, avons icelle damoiselle Claude de Cornillat auctorisée et auctorisons en justice pour pouvoir faire testamentz et ordonnances de dernière volunté, passer les contractz d'iceulx pardevant telz notaires que mestier sera et de ce octroyé acte, es présences de nobles hommes Michel d'Ouzouer et Estienne de Castel, escuyers, et damoiselle Guillemette de Lys, seigneurs et dame dudict Sixchamp en partie. Ce faict, ladicte damoiselle, auctorisée comme dessus et encores par sondict mary, en tant que besoing seroit, ad ce present, sayne d'entendement, comme elle disoit, considerant qu'il n'est riens plus certain queî la mort ny incertain que l'heure d'icelle, sciemment, de son bon gré et bonne volunté, a faict et passé son testament et ordonnance de dernière volunté en la présence du notaire et tesmoings soubz scriptz, en la manière qui s'ensuyt Premièrement, a recommandé son âme à Dieu le créateur, à la glorieuse vierge Marye et à tous les sainctz et sainctes de paradis.
Item, a volu et ordonné que tous ses debptes et forfaictz soient payez et satisfaictz.
Item, incontinant que l'âme sera séparée du corps a volu et veult estre ensepvelye sougneusement et diligemment.
Item, qu'elle soit enterrée en l'esglise de Beaumont-la-Ferrière, devant l'autel Nostre Dame à l'endroict de la place où les predecesseurs de son mary sont enterrez.
Item, a donné et donne à la fabricque et fabriciens de l'esglise dudict Beaumont une chasuble de damas, et à l'esglise de Sixchamp une chasuble de camelot et ung calice d'estaing.
Item, que le jour de son obit veult estre célébré à son intention treize petites messes et trois grandes avec vigilles des trespassez, ausquelles sera offert pain et vin. Semblable service à la quarantayne, et, s'il se peult trouver des prestres jusques au nombre de trente, qu'il soit célébrè trente petites messes, et le semblable au bout de l'an.
Item, le jour de son obit, soit porté par unze filles orphelynes chascune ung cierge ardent, ausquelles sera donné à chascune demye aulne de drap noir, et à chascune douze deniers et leur disné.
Item, à ladicte quarantayne, sera porté par treize pauvres treize torches ausquelz sera donné à chascun demye aulne de drap noir, douze deniers et leur disné.
Item, à touttes les bouestes des confrairies des esglises de Beaumont et Sixchamp, a donné à chascune boueste deux testons.
Item, veult que Philippes et Huguet, serviteurs de son mary, soient habillez de drap noir. A donné à Eugenne, leur servante, deux testons oultre ses services, et à Mathée, leur autre servante une robbe de drap tanné qu'elle soloit porter, oultre sesd. services.
Item, en considération de la grande amytié qu'elle et sond. mary ont heu ensemble, et pour les bons traictemens qu'il luy a faictz constant leur mariaige, et pour autres causes justes et raisonnables ad ce la mouvans, comme elle disoit, a volu et veult que, si sondict mary est survivant après elle, qu'il soit usuffructier des meubles et conquestz d'elle, et qu'il en joysse sa vie durant. Laquelle donnation contenue au présent article entendue par ledict de Lys, escuier, ad ce présent, il a remonstré à ladicte damoiselle qu'il n'estoit besoing qu'elle luy eust faict icelle donnation, et que, à l'advenir, leurs enffans ou autres vouldroient supposer qu'il auroit induict ladicte damoiselle à luy faire ladicte donnation; et à ceste cause, pour esviter à toute suspicion et conspiration, a requis à ladicte damoiselle par diverses foys qu'elle ne luy feist icelle donnation. Encores je, notaire soubz signé, ay remonstré, en présence dudict de Lys et tesmoings que telles donnations faictes par les femmes à la faveur et proffict de leurs marys estoient nulles par la coustume du pays de Nivernoys, ne debvoient sortyr effect remonstrant A icelle damoiselle qu'elle ne debvoit adjouxter l'article d'icelle donnation faicte au proffict de sondict mary au présent testament. Sur quoy ladicte damoiselle faict responce qu'elle voloit et entendoit icelle donation sortyr son plain et entier effcct, et qu'elle l'avoit faicte pour grande et juste cause et que dès longtemps elle a heu comme encores a la volunté de ce faire. Item, pour l'exécution du présent testament a nommé pour exécuteur led. de Lys, son mary ad ce présent, lequel en a prins et accepté la charge par protestation qu'il a faicte que lad. clause ne luy pourroit préjudicier à la joyssance et usuffruict desd meubles et conquestz.
Car ainsi a esté accordé et passé pardevant Emond Marchant, notaire soubz le seel du duché de Nivernoys. Promectant, etc., obligeant, etc., renonçant, etc. Faict et passé audict lieu de Sixchamp ledit jour et an présent lesdictz d'Ouzouèr, de Castel et ladicte damoiselle Guillemette de Lys tesmoings cy devant exprimez.
MARCHANT.
Le contract ou testament cy-devant escript a esté insinué au greffe des insinuations séculières estably pour le Roy en la ville de Nevers par honnorable homme et saige maistre Anthoine Destrappes, licencié ès-loix, lieutenant de monseigneur le bailly de Nivernoys au siège de Nevers au nom et comme procureur de noble homme Mychel de Lys dénommé audict contract, le douziesme jour du moys de décembre l'en mil cinq cens cinquante et six et est icelluy contract enregistré au deuxiesme registre dudict greffe au quatre vingt huictiesme feuillet d'icelluy registre. TAILLANDIER. (Expédition originale sur parchemin, archives de la Nièvre E.)
