Dans l'extrait du registre des actes de naissance du 11e arrondissement de Paris, pour le mois de juin 1842, il est écrit qu'Emile est "né le 20 à trois heures du matin de Rosalie MALLET, cuisinière âgée de vingt-trois ans, native d'Argentan (Orne) demeurant rue de la tonnellerie 24 et de père non dénommé".
La rue de la Tonnellerie, où résidait la mère d'Émile lors de sa naissance en 1842, dirigée sensiblement selon un axe nord-sud, allait de la rue de la Fromagerie (qui a également été englobée dans les Halles) au nord à la rue Saint-Honoré au sud. Son trajet est actuellement recouvert en partie, au sud par l'extrémité nord de la rue du Pont-Neuf, au nord par la rue Baltard.
Mariage MALLET Émile - DÉ Marie Alexandrine
Née de père inconnu, Marie-Alexandrine avait épousée à 22 ans, Émile né lui aussi de père inconnu. Ce point commun avait peut-être permis leur rencontre et par la suite leur mariage. Sept enfants naquirent de leur union mais beaucoup d'épreuves jalonnèrent la vie de Marie-Alexandrine. Tout d'abord ce fut le décès de son premier enfant, Eugène, âgé de cinq mois et demi, puis de son second fils, Henri, à l'age d'un an, puis celui d' Émile qui devait décéder à 52 ans, laissant une veuve de 47 ans et cinq enfants de 22 ,17, 12, 9 et 4 ans. Les mariages d'Elisa, la dernière, en 1908 (à 17 ans), celui d'Ernest, le quatrième, en 1909 puis celui d'Angèle, la troisième, en 1911 ( après avoir eue trois enfants naturels) ramenèrent un peu de joie dans la famille. En 1918, ce fut Marie, le cinquième, que la mort faucha à 32 ans pour le compte de la patrie. Quatre ans plus tard, en 1922, Ernest divorça une première fois puis se remaria en 1924.
Marie-Alexandrine avait alors plus de 77 ans et elle devait être bien fatiguée par tant de chocs émotionnels. En divorçant pour la seconde fois en 1935, Ernest assénait peut-être un dernier coup fatal à sa mère, à moins qu'elle n'ait déjà retrouvée son époux et ses autres enfants au royaume de Dieu.
En 1870, Marie-Théodore avait 20 ans et il fût exempté du service national actif car son père étant décédé, il était fils unique de veuve. Il mesurait alors 1,69m, avait les cheveux et sourcils châtains, le front bouclé, les yeux bruns, le nez long, la bouche petite, le menton court et le visage allongé. Le 14/11/1871, c'est le mariage avec Marie-Marguerite, alors agée de 16 ans. Marie-Théodore est vigneron, comme l'étaient son père et ses grand-pères, et le phylloxéra, introduit en France vers 1863, n'a pas encore atteint la Bourgogne qui reste épargnée jusqu'en 1878.
Arthur Cyprien est né 5 mois après le mariage de ses parents, alors agés de 32 et 23 ans.
CONTRAT DE MARIAGE
Entre Arthur Cyprien Rimbert, cultivateur demeurant à Sougères sur Sinotte, fils de Joseph Rimbert et de Désirée Françoise Robin, et demoiselle Florentine Moreau, fille de Jules Moreau et de Louise Mérat.
Le futur époux déclare apporter en mariage les habits, linge, hardes et bijoux à son usage personnel ainsi qu'un don de ses parents détaillé ci après :
- 1 lit garni estimé à 100frs
- 4000frs en argent dont 1000frs obtenus de la vente d'un cheval et d'une voiture.
La future épouse déclare apporter en mariage les habits, linge, hardes et bijoux à son usage personnel ainsi qu'un don de ses parents détaillé ci après :
- 1 hectare, 50 ares de terre au lieu dit les Bruyères (Perrigny)
- 51 ares, 7 centiares de terre au même lieu
- 51 ares, 7 centiares de terre au lieu dit les Drainages
- 14 ares de vigne au lieu dit Bréau
- 9 ares de vigne au même lieu.
Classe 1889, n° de matricule 24.
Cheveux et sourcils bruns, yeux bleus, front haut, nez moyen, bouche grande, menton rond, visage ovale, taille 1,65m.
Incorporé à compter du 11.11.1890 au 46ème rgt d'infanterie, n° de matricule 1770.
Arrivé au corps soldat 2ème classe le 11.11.1890
Envoyé en congé le 27.09.1891 suite à la décision du conseil de révision :
" dispensé ; aîné des fils d'une famille de sept enfants".
Passé dans la réserve de l'armée active le 1.11.1893 au rgt d'infanterie d'Auxerre avec certificat de bonne conduite accordé.
Réformé n°2 par la commission spéciale d'Auxerre le 25.04.1896 pour "obésité très prononcée".
Rappelé à l'activité lors de la mobilisation générale du 1.08.1914, classé service armé par le conseil de révision de l'Yonne du 2.12.1914, affecté au 37ème rgt d'infanterie. Convoqué à la subdivision de Sens le 29.01.1915, détaché agricole à Villeneuve St Salves le 1.03.1917.
Campagne contre l'allemagne du 29.01.1915 au 1.03.1917
Libéré de toutes obligations le 30.11.1918.CONTRAT DE MARIAGE
Entre Philéas Gaudry, cultivateur, fils d'Auguste Etienne et de Alexandrine Damase (dite Célénie) Cercueil et demoiselle Odile Renard, fille de Dionis et de Marie-Aline Delaroque.
Le futur époux déclare apporter en mariage les habits, linge, hardes et bijoux à son usage personnel ainsi qu'un don de ses parents détaillé ci-après :
- 22 ares, 50 centiares de vigne au lieu dit Les Vrilles (Venoy)
- 10 ares de terre au même lieu
- 12 ares, 50 centiares de terre au même lieu
- 26 ares de terre au lieu dit Chateau de Curly
- 9 ares de pré au lieu dit Pré des ânes (Villeneuve St Salves)
- 9 ares de pré au même lieu
- 17 ares de "séril"? au même lieu.
La future épouse déclare apporter en mariage les habits, linge, hardes et bijoux à son usage personnel ainsi qu'un don de ses parents détaillé ci-après :
- 8 ares, 51 centiares de vigne au lieu dit Le Gougris (Montigny)
- 8 ares, 51 centiares de vigne au même lieu
- 25 ares, 52 centiares de terre au lieu dit Les Closeaux (Sougères)
- 12 ares, 76 centiares de terre au lieu dit Pré de la fontaine
- 24 ares, 9 centiares de terre au lieu dit Petit Moulin (Villeneuve)
- 21 ares, 16 centiares de terre et de vigne au même lieu.
Classe 1894, n° de matricule 482.
Cheveux et sourcils châtains, yeux bleus, front couvert, nez long, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille 1,70m.
Incorporé au 32ème régiment d'artillerie à compter du 14.11.1895, matricule n°5968
Arrivé au corps 2ème cannonier conducteur le 14.11.1895
2ème ouvrier bourrelier le 16.05.1896
1er ouvrier bourrelier le 26.10.1897
envoyé en disponibilité le 28.09.1898 avec certificat de bonne conduite accordé.
1ère période d'exercice au 32ème rgt d'infanterie à Orléans du 4.11 au 1.12.1901
2ème période d'exercice au 32ème rgt d'infanterie à Orléans du 7.11 au 4.12.1904
Passé dans l'armée territoriale le 1.10.1908
Rappelé à l'activité lors de la mobilisation générale du 1.08.1914
Arrivé au corps le 7.08.1914, passé au 113ème rgt d'artillerie lourde le 1.11.1915
passé au 62ème rgt d'artillerie le 22.07.1918 et au 30ème rgt d'artillerie le 6.12.1918
Renvoyé le 16.01.1919 en congé illimité à Montigny (Yonne).
Campagnes : contre l'allemagne du 7.08.1914 au 16.01.1919
Médailles : interalliée et commémorative Française de la Grande Guerre.MÉDAILLE COMMÉMORATIVE INTERALLIÉE dite "MÉDAILLE DE LA VICTOIRE "
L'originalité de cette médaille commémorative vient de ce qu'elle est commune à quinze pays alliés, avec un ruban et des caractéristiques identiques, tout en restant une décoration nationale pour chacun d'eux, chaque pays fabricant un modèle.
Historique :
L'idée de la création d'une médaille commune commémorant pour chaque nation
alliée la Première guerre Mondiale est due à un député français, Bouilloux-Lafont, qui présenta durant les hostilités, une proposition de loi à la Chambre des députés pour créer une "Médaille Internationale de la Guerre". Après l'Armistice, son idée fut reprise par un autre député, Lebey, qui présenta à nouveau une proposition de loi dans le même sens le 17 décembre 1918.
Mais c'est le maréchal Foch qui emporta la décision en soumettant à la Conférence de la Paix ouverte à Paris en 1919 l'institution d'une médaille commémorative unique qui serait décernée à tous les combattants alliés. Le Conseil Supérieur des Alliés décida donc que chaque pays réaliserait sa médaille mais avec des caractéristiques essentielles communes.
En France elle fut crée par la loi du 20 juillet 1922, soit deux ans après la Médaille Commémorative de la Grande Guerre. Ses conditions d'obtention étaient plus difficiles et son but, international, n'était pas le même, on l'appela du reste la "Médaille de la Victoire". Comme pour la médaille Commémorative de la Grande Guerre un concours fur organisé et le jury retint le projet du même graveur, Morlon.Bénéficiaires :
- Militaires, infirmiers et infirmières civils qui au cours de la Grande Guerre ont reçu la Croix de Guerre ou ont été tués à l'ennemi ou ont été évacués pour blessure de guerre ou sont morts des suites de blessures ou ont été évacués pour maladie contractée en service.
- Jeunes gens de la classe 1919 envoyés en renfort avant l'Armistice.
- Militaires prisonniers de guerre.
- Alsaciens, Lorrains, déserteurs de l'armée allemande et engagés contre elle.
- Maréchaux, officiers généraux ayant commandé une grande unité.
- Militaires, infirmiers et infirmières civils.
- Militaires relevant du Commandement des Armées ou des Théâtres d'Opérations Extérieures, agents mobilisés des Chemins de Fers de Campagne, personnel militaire de la télégraphie.
- militaires relevant du Commandement des Régions du Nord et Nord-Est pour les périodes où ces régions étaient situées dans la zone des combats.
- infirmiers et infirmières civils servant dans les mêmes conditions que ci-dessus.
La distinction :
- Ruban : identique pour toutes les puissances alliées ou associées, il figure deux arc en ciel juxtaposés par le rouge avec sur chaque bord un très mince filet blanc (la présence des deux arcs en ciel symbolise les temps nouveaux).
- Médaille : ronde, en bronze, portant l'effigie d'une Victoire en pied, debout, de face et au milieu de la médaille (les bras levés, elle tient de la main droite une palme et de la main gauche une couronne de laurier ; elle est par ailleurs ailée et ceinte d'un glaive) la médaille signée Morlon est d'une très grande qualité.
Au revers : l'inscription "La Grande Guerre pour la Civilisation -"1914-1918" est surmontée des majuscules R.F. encadrant un bonnet phrygien.
Conditions de concours :
L'autorisation de porter la médaille est délivrée par l'autorité militaire détentrice des pièces matricules du candidat. Il est à noter que les étrangers qui remplissent les conditions et ont servi directement sous-commandement français peuvent recevoir cette décoration.